On n'est pas bien, là ?
Cette journée débute par mon arrivée chez Gérard, une demie heure avant le départ. J'ai reçu le plateau de 42 que François m'a expédié lundi et je veux l'avoir pour cette sortie. Je lui donne un petit coup de main et en quelques minutes, c'est fait. Il faut dire que Gérard possède un atelier digne d'un vélociste !!!
Je prépare mes affaires en attendant l'arrivée de Pascal qui se joindra à nous pour cette balade sur le Haut-Jura.
Je tiens a faire le point d'entrée sur ce plateau de 42. Quand j'ai récupéré le RZ, François m'avait dit qu'il aurait préféré que je monte un 42 en lieu et place de mon 38. Bon, je ne regrette rien car il pourra me servir sur des périples aux dénivelés monstrueux ou sur des passages tels que ceux du Pays Basque. Malgré tout, je remarque une nouvelle fois la pertinence de ses conseils. Dès mes premiers coups de pédale, je suis enchanté de ce changement mais ça, je m'en doutais au moment de passer commande car je trouvais mon pédalage trop souple en bas de cassette.
Nous décollons vers 11 heures avec une quinzaine de degrés. Nous prenons la route d'Arbois avant de bifurquer sur Aumont. A partir de là, nous prenons que des petites routes campagnardes.
Arrivés à Domblans, Gérard s'aperçois que son boyau arrière est crevé. Nous avons beau chercher le trou, on ne le voit pas. Malgré sa petite taille, le préventif ne l'a pas rebouché. Il claque une bombe de mousse dedans et après un coup de pompe, nous pouvons repartir. On est déjà au dessus des 30km/h de moyenne.
Nous partons maintenant en direction de Baume-les-Messieurs où nous attend la côte de la Sermu.
Arrivés au pied de la Sermu, deuxième incident mécanique de la journée. En passant du 53 au 42, mon pédalier se bloque et je n'ai qu'une fraction de seconde pour déchausser avant de m'étaler lamentablement. C'est chose faite et les copains font demi-tour. Le dérailleur arrière s'est mis en sécurité et je ne peux plus me servir que des trois derniers pignons. Après mûre réflexion, nous prenons la décision de grimper la côte afin de trouver du réseau pour téléphoner au sommet.
Cette bosse de 3.6km à 6.25% de moyenne aurait du passer comme une lettre à la poste mais au final, nous montons à seulement 7.6km/h de moyenne. Il faut dire qu'en 42/13, je suis plutôt sur un travail de force que sur une montée en souplesse. Je ne vous dit pas la moyenne !!!
J'aurais aimé vous offrir quelques photos de la vue splendide que nous avions en grimpant mais une fois lancés, plus question de nous arrêter
J'essaie d'avoir François au téléphone mais il n'est pas encore à l'atelier. Je discute avec Gérard et nous décidons de descendre jusqu'à Perrigny, en périphérie de Lons-le-Saunier. Il connait bien le patron de la boutique Planete Velo, Vincent Fachinetti pour avoir couru avec lui. On arrive juste pour l'ouverture et il place directement le RZ sur le pied d'atelier. Après quelques recherches, c'est son mécanicien qui débloque la situation en faisant fonctionner le dérailleur à la main. Cela le relance immédiattement et pour finir, plus de peur que de mal. Un grand merci à cet artisan du cycle qui nous a sauvé la journée !!!
Notre parcours de base ayant été modifié, Gérard en concocte un autre. Il faut dire qu'il est du coin et connait la région comme sa poche.
Nous prenons la route de Revigny avec une belle et longue bosse. Nous doublons dans un bon rythme un grand nombre de cyclo et un gars quitte ses copains un instant pour nous accompagner jusqu'au sommet. Maintenant, direction Pont-de-Poitte et Clairvaux-les-Lacs.
Un arrêt fontaine s'impose à Cogna, juste devant la maison familiale de Gérard. Maintenant, direction Doucier près du lac de Chalain ou nous viendrons avec le club début juin. Nous faisons une pause à un belevédère qui offre un panorama somptueux. J'en profite pour appeler François qui a essayé de me joindre à plusieurs reprises avant de prendre quelques clichés.
Le retour au bercail se fera par la route des lacs et celle des cascades du hérisson. Ce ne sont que des routes sinueuses, boisées et c'est un réel plaisir que de se trouver là à cet instant. Comme le dit si bien mon pote Gérard " On n'est pas bien là? "
La moyenne remonte progressivement. Il faut dire qu'avec Gérard, nous prenons une grande partie des relais et nous pédalons sans relâche. Un arrêt à la fontaine de Montrond s'impose. Le temps de remplir les bidons, d'avaler une barre et nous voilà de nouveau en selle. Nous filons vers Arbois pour rentrer par la route classique de Mont-sous-Vaudrey. Le rythme ne faiblit pas et mis à part un léger arrêt pour balancer une cartouche de CO2 dans le boyau fuyant, nous regagnons Dole sans lever le pied. Autant vous dire que je n'aurais plus le temps de faire des photos !!!
Nous arrivons chez Gérard avec 178km au compteur à 28.8 de moyenne. Mes progrès continuent année après année mais je pense que le RZ va m'apporter un élan supplémentaire. Mon compte-rendu sur ce vélo, conçu par un maître en la matière, arrivera d'ici quelque temps. Je viens de passer les 1000km en sa compagnie mais je sens bien que je progresse de jour en jour. Il devrait encore me surprendre. Une chose est certaine par contre. Les personnes avec qui j'étais en contact avant de prendre ma décision étaient unanimes. Les vélos FKC facilitent le pédalage, vous laissent dans un état de fraîcheur évident et une fois arrivé, vous donne qu'une seule envie, reprendre la route. J'espère le vérifier sur mes prochaines sorties mais pour ce qui est de notre magnifique balade d'aujourd'hui, à notre arrivée, je n'avais même pas mal aux jambes.
Nous buvons un verre au frais, dans le sous-sol de Gérard en espérant remettre ça bientôt.
178km pour 1909 mètres de dénivelé en 6h11.