Le Haut-Jura et la Suisse pour entrainement...
Lundi matin, je reçois un message de Gérard. Nous avions envisagés de faire une grosse sortie cette semaine et il me propose ce mercredi vu que la météo se gâte dès jeudi. Après une petite réflexion, je lui donne mon accord afin qu'ils posent leurs journées au plus vite. Nous serons cinq pour cette balade et nous optons pour un parcours avec le col du Marchairuz a grimper par Le Brassus et Bière en Suisse.
Nous arrivons chez la soeur de Gérard à Champagnole sur le coup des 8h30. On prépare nos affaires et nous voilà élancer pour quelques heures d'efforts.
Notre route passe par les petits villages habituels. Syam, Les Planches en Montagne, Foncine le Bas, Lac des Rouges Truites puis Saint-Laurent-en-Grandvaux.
Route de Foncine...
Ensuite, place à Morbiez, Morez puis la route assez pentue de Prémanon. C'est moi qui imprime le train en ce début de montée mais je vois que le coeur est pratiquement à son maximum. Je préfère lever le pied et me laisser décrocher un peu. Place après cette belle bosse à La Cure, Bois d'Amont et le poste frontière Suisse. De là, nous rejoignons Le Brassus ou nous faisons une courte pause au pied. J'annonce à mes quatre copains que je ne basculerai pas au sommet en direction de Bière pour rechercher cette deuxième ascension. Je sens bien que je ne suis pas en jambe et la suite du programme va me le confirmer.
Même si Gérard aurait bien aimé faire le parcours dans sa totalité, c'est lui qui propose de faire uniquement ce premier versant et de remplacer le deuxième par la montée de Bellefontaine sur le chemin du retour. C'est 8km d'ascension mais rien de comparable avec le Marchairuz et ses 10km à 7.17% de moyenne.
On s'élance tous dans ce versant assez raide avec les premiers kilomètres vraiment usant. Thierry est scotché à la route avec son 39/25 et je reste près de lui. De toute façon, aujourd'hui, je n'ai pas la condition pour être devant lui. Comparé au final du Mont Ventoux quelques jours avant, je monte 3km/h moins vite dans les mêmes pourcentages. Cela en dit long de mon état de forme !!!
On reconnait bien la Suisse avec ces petits murs...
Belle vue sur la lac de Joux...
Arrivée au sommet...
On ne traîne pas longtemps au sommet et la descente est engagée de suite. Nous passons la douane du Brassus avant de rejoindre Bois d'Amont et d'y manger un morceau. On trouve une crêperie ouverte avec de la bonne musique et des photos de film plein les murs. On n'a le droit à tous les chefs-d'oeuvres. Les tontons flingueurs, les barbouzes, un singe en hiver, le cave se rebiffe, bref, que du lourd.
Il nous prépare de bons casse croute et même des crêpes pour trois d'entre nous. Cela coupe un peu les jambes de s'arrêter de la sorte mais c'est toujours sympa de bavarder un moment...
De gauche à droite, Thierry, Pascal, Roger et Gérard. Désolé pour les bouches ouvertes les gars mais c'était la plus belle des deux...
Après une belle pause, il est temps de reprendre notre route. Même s'il nous reste un bon bout vent de face, la fin de sortie sera vent de dos. Heureusement car il est très fort aujourd'hui. Nous passons par la même route qu'à l'aller en faisant attention dans les descentes car le goudron est bien fondu par endroit.
Je n'avais pas trop envie de rallonger par Bellefontaine mais ce n'est pas évident de laisser partir ses camarades pour en faire un peu moins. Je les préviens que je vais être lent pour ne pas dire un boulet. Je sens bien que je suis vidé de toute force mais je me lance tout de même à l'assaut de cette montée de 8km. Les pourcentages ne sont pas violents mais je dois m'employer pour grimper du mieux que je peux. Je fais même une pause un peu avant le dessus histoire de souffler un instant. Pascal reste à mes côtés tout comme Thierry l'a fait sur le pied. C'est toujours sympa de se sentir soutenu. Cela évite de lacher mentalement !!!
Place à la descente maintenant pour rejoindre une nouvelle fois le col de la Savine. Le vent est tellement fort que je suis obligé de pédaler sans cesse pour avancer. Une fois passés ce dernier petit col, il ne nous reste plus qu'un ou deux coups de cul comme dans les Rouges Truites. Nous prenons de l'eau bien fraiche chez le frère de Gérard et cela me fait un bien fou. Il faut dire qu'avec mes cachets, j'ai toujours la bouche sèche et sur une longue sortie, ce n'est pas simple a gérer.
La route jusqu'à Champagnole se fait à vive allure. Je suis malgré tout encore en retrait en compagnie de Pascal qui ne me lache pas malgré son excellente forme du jour. Merci à toi mon pote...
Une fois changés, nous profitons de l'hospitalité de nos hôtes. Cidre, Coca et deux tartes nous attendent pour notre plus grand bonheur. En tout cas, belle journée sur le vélo. Une fois terminé, on ne retient que les bons moments !!!
168km pour 2591 mètres de dénivelé en 6h51.
