Des vacances, enfin...
Un peu plus de 13 mois après mon accident, j'avais demandé la permission de prendre un mois de vacance histoire de souffler un peu. Ma kiné et ma toubib m'ont encouragé dans ce sens et la demande a été envoyée à la sécurité sociale.
La destination, les Pyrénées. Rien de bien surprenant pour ceux qui me suivent régulièrement. J'y resterai le mois complet hormis un nouveau séjour de quelques jours en Provence ou nous avons pris nos habitudes.
A peine arrivé, plusieurs sorties me tendent les bras le même jour. Il y a la fameuse montée du Géant, l'Immortelle de mon ami Pierre et la transhumance des brebis à Aulon. Mon choix se porte sur l'Immortelle que je rêve de faire depuis pas mal d'année mais le parcours sera réduit car je suis dans le doute sur mon état de forme. De plus, j'y retrouverai des amis.
Coup de chance exceptionnel. Alors que je me prépare à 5h30, les brebis que nous avions entendu toute la nuit prennent la route. Je vais avoir le plaisir de les voir passer et pour quelqu'un qui aime les bêtes, c'est génial.
Petite vidéo de la transhumance... Cliquez sur la flèche.
Voici la vue que j'aurai tous les matins pendant un mois !!!
Me voilà parti pour Bruges mais au fur et à mesure, le brouillard se pointe. Une petite bruine fait même son apparition et le doute s'installe. Je suis en vacance et je vous assure que je n'ai pas envie de me lancer dans une galère de plus. Une fois sur place, je discute longuement avec Pierre que j'ai plaisir à revoir deux ans après notre dernière rencontre.
Après un long moment, je décide de rentrer. Je suis déçu bien sur mais ce n'est que du vélo !!!
Je fais la route inverse, le ciel se dégage et sitôt arrivé, j'enfourche mon vélo pour une première balade. Pas besoin de vous dire ou j'irai poser mes roues. La Hourquette naturellement qui est toujours aussi belle et vivante précédée de l'Aspin....
Je ferai encore trois autres sorties avant d'aller écouter les cigales avec ma belle. Un passage au Peyresourde en rentrant par le département voisin, une au départ de Luchon avec les deux versants du Portillon et une petite avec une nouvelle ascension de l'Aspin.
Un programme était déjà en place pour la Provence mais un vent vraiment violent chamboulera mes plans. Dommage car j'avais prévu de beaux cols avec la Liguière qui offre une belle distance et un beau pourcentage et bien sur, le Ventoux par Malaucène, seul versant qui me manque. Au lieu ce ça, une seule petite sortie avec le cols de Murs et de la Ligne mais de belles balades avec l'amour de ma vie.
Nous avons pris nos habitudes à Bédoin avec pour petit rituel, l'apéritif chaque soir. Le marchand de glace nous a donné également quelques regrets au moment de partir...
Quelques petites visites des plus beaux villages de France, laissés de côté la dernière fois. Séguret, Roussillon et Gigondas, qui, s'il ne fait pas partie de la liste, le mériterait amplement.
J'avais proposé à ma chérie d'y retourner car nous avions été triste de ne pas voir les champs de lavande en fleurs, les cerisiers à maturité et de ne pas avoir pu profiter du chant des cigales. Quelle beauté tous ces champs de lavande et ces cerisiers chargés comme des mules... On n'en n'a goûté sur pied mais aussi acheté pas mal. J'ai bien du en manger 5 ou 6kg. Il faut dire qu'à 3€ le kilo, ca vaut le coup et je ne vous parle même pas du goût !!!
Nous avons profité également des marchés locaux avec des fruits et légumes à des prix défiant toute concurrence. Pourquoi se priver après tout...
De retour dans les Pyrénées, je retrouve mes amis Géard et Fabienne qui ont quitté leur Jura pour Avajan, petite commune du Louron. Ils y resteront 15 jours donc autant dire qu'on risque de rouler ensemble...
Dès le lundi, je le rejoins à Arreau pour ce faire le Peyresourde. Le temps est toujours au beau fixe et nous parlons un peu de nos vacances respectives. Une fois au sommet, il veut basculer de l'autre côté afin de grimper le versant de Luchon. On se sépare ici en attendant notre prochaine sortie commune.
Le mercredi, nous convenons d'une ascension du Tourmalet suivi d'un pique-nique en famille. Ma compagne me dépose au sommet de l'Aspin pendant que Gérard grimpe à vélo. Je ne voulais pas en faire trop car le Géant, ce n'est pas une mince affaire.
Nous attaquons la descente ensemble jusqu'à Sainte-Marie-de-Campan. Le pied se fait côte à côte mais des gravillons au sol l'obligeront a s'arrêter pour nettoyer ses boyaux. On se reverra qu'au sommet, atteint en 1h30. C'est un peu moins bon que les autres années mais je ne dois pas oublier d'où je viens. La descente se fait assez vite. Je dépasse les 70km/h et Gérard les 80. Il nous reste le pied de l'Aspin jusqu'à Payolle ou nos compagnes nous attendent pour casser la croûte.
Il est temps de repartir et de faire découvrir à Gérard et Fabienne cette sublime Hourquette. Le soleil tape fort et je grimpe un peu moins bien que dans les pentes du Tourmalet mais le plaisir est là, c'est le principal !!!
Je retournerai grimper ce 2000 mètres quatre jours plus tard en solo. Même temps de montée, un peu plus chaud et vue dégagée ce coup ci. Mes amis d'Andrest y sont passés le matin même. Dommage, j'aurais aimé les voir un moment.
Mon dernier passage aux lacs du Néouvielle datant un peu, nous décidons d'y passer un moment en fin de journée. Une chose est certaine, c'est toujours aussi beau !!!
Nous profiterons de nos vacances communes pour rouler une nouvelle fois ensemble. Gérard me propose un soir le Pla d'Adet que je n'ai plus grimpé depuis 2011 de mémoire. Je regarde tout de même le profil pour me dire au final que ce n'est pas plus dur que le Géant.
J'accepte sa proposition et il me prend en passant le lendemain. Un petit échauffement de quelques kilomètres et nous voici au pied de la station. Les premières rampes sont terribles avec des moyennes de 9, 10, 10, 9, 9 et 8 ainsi que pas mal de tronçons bien au dessus de 12%. Passé le premier kilomètre, je me cale sur une moyenne cardiaque proche des 90% et je monte au train. L'ascension se passera plutôt bien. Ensuite, ce sera le col d'Azet par St-Lary-Soulan. Une montée que j'affectionne beaucoup car la vue au sommet y est splendide.
Voilà, ces vacances sont terminées. 14 cols au total et près de 13000 mètres de dénivelé en seulement 556km. Je ne dis pas adieu à mes Pyrénées. J'y serai de nouveau prochainement.