Ossau du lit...
Je me lève une nouvelle fois aux aurores avec l'envie de rouler dans une vallée voisine. Ce sera en Ossau, tout près de chez mes amis Pierre et Emile. J'avais déjà gravis le col de Marie-Blanque avec ce dernier en 2011 par le versant de Bielle mais il me restait l'ascension par Escot, qui avouont le, possède la réputation d'être d'une grande difficulté.
J'avais trouvé le profil de la montée sur cols-cyclisme.com mais une fois sur place, je me rendrai vite compte que la description n'était pas très juste.
Concernant le titre de cet article, comme d'habitude, je l'ai trouvé en roulant et pas au moment de l'écrire. J'avais bien pensé à " Oh Marie, si tu savais " vu que je voulais faire les deux versants, mais finalement, j'ai trouvé que mon choix final avait fière allure !!!
J'arrive à Louvie-Juzon vers 8h45. Je serai donc sur le vélo une demie-heure plus tôt qu'en Ariège et ce ne sera pas du luxe vu la chaleur annoncée. Je profite de la présence de trois cyclos sur le parking pour leur demander mon chemin. Ils me renseignent bien gentiment mais j'aurai tout de même un peu de mal à me reprérer.
Me voilà donc parti pour une belle partie de manivelle. Je me retrouve sur des petites routes de campagne vallonnées, en plein bois, ne sachant pas trop si je roulais dans la bonne direction. Le calme règne avec seulement 4 voitures me dépassant sur les 20 premiers kilomètres. C'est joli comme tout, bucolique et je me régale. J'arrive finalement à un croisement ou je vois la direction d'Escot. Ouf, je ne suis pas perdu....
Je passe un coup de cul allant jusqu'à 15%, une belle ferme et arrive au pied du col. Les premiers kilomètres sont plutôt faciles mais le moment tant attendu arrive. Ce sont 4km vraiement difficiles qui se présentent à moi. 11%, 9,5, 13 et 12. Autant vous dire que ca pique dans les cuisses...
Je monte presque tout assis entre 8 et 10km/h. Je double un cycliste mais la majorité arrive en sens inverse. Je croise les cyclos qui m'ont renseignés sur ma route à Louvie et ils m'encouragent, me lançant même un " vas-y champion ".
Ce versant est à faire mais je ne suis pas certain que le plaisir soit à la hauteur de l'effort.
Je prends le temps de m'alimenter et de souffler un bon moment car l'effort a été violent. Je discute avec un couple de Bretons bien sympathiques. Nous parlons de leur région mais aussi des Pyrénées qu'ils trouvent vraiment magnifiques.
Il est temps de descendre sur Bielle sans être certain de remonter ici. Je prends donc une série de photo au cas ou je n'aurais pas le courage de me lancer à nouveau sur ces pentes.
Le plateau du Bénou est toujours aussi beau avec toutes ces bêtes. Cela me rappelle un autre col...
Arrivé en bas, plus d'hésitation. Je fais demi-tour et me voilà de nouveau en plein effort. A vrai dire, je ne me souvenais plus que le pied était aussi dur. Il y a quelques passages avec un pourcentage de pente élevé mais le final aisé, voir plat et à l'ombre me donne le moral. Je sais que je n'aurai pas a grimper les 11km mais plutôt 8 au maximum. La chaleur est vraiment pesante et les 36° ne me facilite pas la tâche. Je monte dans une allure basse mais le plaisir est là, c'est bien l'essentiel. J'arrive au sommet, enfin, et fais demi-tour immédiatement afin de plonger dans une deuxième descente. Je reprends une série de photo avant de rejoindre la voiture à Louvie-Juzon. Je pensais faire le terrible Castet mais avec cette chaleur, ce sera pour une autre fois. Peut-être avec la montée du Pourtalet qui manque aussi à mon palmarès...
Je me change tranquillement à la voiture avant de retrouver Emile dans son musée. Il loue un local au lac du Castet avec son association. Nous parlons un peu vélo avant qu'il me guide dans les allées. J'ai déjà vu la plupart de ses vélos chez lui mais c'est toujours sympa de l'entendre parler du Tour et de son histoire. Dommage que la région ne l'aide pas à hauteur de sa passion.
Au final, 74km pour 1529 mètres de dénivelé.