Jamais de lassitude avec la hourquette...
L'envie d'aller au Tourmalet était très forte ces derniers temps et le fait d'avoir une vue dégagée sur le pic en passant en voiture m'a décidé pour le lendemain.
Je n'ose pas forcément partir de la maison car je dois franchir l'Aspin à l'aller comme au retour. Cela doit venir de mon accident car avant, j'avais tellement confiance en moi que je m'élançais, quelque soit la distance et le dénivelé. Je pars de bonne heure en même temps que ma chérie et me dirige vers Payolle en voiture. Une fois sur place, je sors le vélo, fini de m'habiller et m'élance en direction de Sainte-Marie-De-Campan. La fraîcheur est au rendez-vous et je file au pied de ce Géant.
Le temps de retirer les manchettes et le coupe vent, me voici parti à la conquête de ce hors-catégorie des Pyrénées. Je pédale mieux cette année donc j'espère faire un bon temps mais dès les premiers kilomètres, j'ai le sentiment d'avoir les jambes lourdes. Cette impression ne me quittera pas jusqu'au sommet mais je sens tout de même que l'ascension se passe bien. La fraîcheur y est pour beaucoup aussi. Le thermomètre ne dépassera pas les 15° et c'est plutôt un avantage quand on grimpe pendant près d'une heure trente.
Je double quelques cyclistes isolés et plusieurs issus d'un club. Je profite du sifflement des marmottes et un groupe de lama nous accueille au sommet.
Le gain apporté par ce plateau de 38 me plait bien. Je ne gagne pas en vitesse mais je sens bien que je force moins. Résultat, un record personnel pour cette ascension. Je ne m'enflamme pas car ce temps est tout de même bien en dessous de ce que je pouvais réaliser avant ce fichu accident. Rien de grave car le plaisir a pédaler est toujours aussi fort mais quelques regrets parfois de ne pas savoir jusqu'ou j'aurais pu aller dans ma progression. Enfin, c'est le destin et on ne peut que faire avec...
Je prends le temps d'avaler une barre et file vers le pied du col. Les gravillons étalés sur une bonne partie de la chaussée m'oblige à la prudence mais je descends plutôt bien. Je ne connais toujours pas la suite de la sortie et préfère me laisser guider par mes sensations au fil des kilomètres. J'avais le cou en vrac pendant la montée mais finalement, la douleur s'est estompée. Trois choix s'offre à moi. Terminer ma sortie avec pour unique col, ce Tourmalet, partir en direction de la Hourquette ou de l'Aspin ou tenter les deux. C'est vers la Hourquette que je m'engage en premier. Il fait chaud mais c'est vraiment supportable. Je pensais rouler sans prendre une photo mais comme à chaque passage, difficile de résister. Un ânon a encore vu le jour récemment et je suis sous le charme. Je prends mon temps avant de finir ces deux derniers kilomètres. C'est assez rare de les voir si haut...
Au sommet, je m'habille, mange une nouvelle fois et repars vers Payolle. Même si rien n'est décidé, la troisième ascension du jour me fait de l'oeil. Je suis encore plus prudent dans cette descente car ce coup ci, ils ont étalés des gravillons dans chaque virage. Quelle galère.... Je m'arrête une nouvelle fois pour les photos car un groupe de chevaux se trouve juste après la descente à mi-pente. Des mères et leurs petits, paissant tranquillement.
Une fois à la station, il ne me reste que les cinq derniers kilomètres de l'Aspin. Il y a pas mal d'ombre et le ciel s'est couvert. Cela m'arrange bien car je n'ai pas envie de cuire au soleil. Finalement, les jambes répondent bien et je me dis que j'aurais pu pousser vers une quatrième montée. Ce sera pour une autre fois, j'en suis certain.
Heureux de cette sortie et enchanté de ces trois belles ascensions, embellie en plus d'une Hourquette toujours aussi somptueuse.
Au final, 79km pour 2472m de dénivelé en 4h13. Beau pourcentage de D+....
Un petit clin d'oeil pour ma belle, l'amour de ma vie qui me comble de bonheur. Je t'aime ma petite fée....