Venez découvrir ce blog au fil des jours. Il évoque ma passion effrénée pour les Pyrénées, la montagne, mais également les comptes rendus de mes sorties club, mes entraînements, brevets, randonnées, défis sportifs, sans oublier mes bilans et statistiques. "Les seules limites sont celles que l'on s'impose"

26 Jul

Le BRA et son parcours historique...

Publié par Michel  - Catégories :  #Montagne

Voilà, un de mes plus gros objectifs de l'année est derrière moi et celui ci, j'en suis fier. Depuis ce terrible accident, j'avais perdu l'envie de me dépasser, de me faire mal. Quoi de mieux que ce brevet des Alpes pour me relancer.

 

En 2015, j'avais tenté le coup avec les copains mais le manque de condition m'avait fait renoncer à cette belle virée en haut du Glandon.

 

Ce coup ci, mon entrainement était plutôt bon avec un gros kilométrage, beaucoup de dénivelé et une belle semaine en Provence. J'y suis resté 17 jours en tout mais c'est sur la première semaine ou je me suis éclaté sur le vélo. Pas loin de 600 bornes et 10000m de dénivélé. La forme était bien présente tout comme les semaines précédentes ou quelques records personnels étaient tombés dans les Hautes-Pyrénées.

 

Nous voilà donc partis pour Saint Martin d'Hères ou nous dormirons la veille. Je suis tout de même dans l'incertitude car je n'ai pas fait de long cette année. 120 bornes au max et jamais plus de 3000 de dénivelé. Mes copains, contrairement à moi ont accumulés les longues sorties. On verra plus loin que finalement, même avec un entrainement adapté, on est jamais sur de passer ces brevets aisément.

 

Levé à 3h50, je déjeune tranquillement puis passe à la douche. Je me sens bien, je n'ai pas vraiment de craintes, tout va bien. Le temps de passer pointer, nous prenons la route à 6h tapantes. J'avais prévenu Gérard et Roger que je ne voulais pas rouler à leur rythme mais finalement, nous faisons route commune jusqu'au pied de la Croix de Fer. Là, je prends le temps d'enlever le coupe vent, les manchettes et de satisfaire un besoin naturel.

 

Mes comparses partent à l'avant. Seul Pascal m'attend un peu plus haut. La température restera entre 10 et 13°. Parfais pour passer les grosses rampes de ce col. Il y a tout de même 27,5km depuis le barrage du Verney. Un gros morceau pour démarrer qui nous apportera un beau dénivelé après seulement 58km au compteur. Je retrouve Roger dans les derniers kilomètres de l'ascension. Gérard est juste devant et Pascal est à l'arrière préférant monter en dessous de ses capacités afin d'arriver frais au pied du Galibier, son rêve.

 

On se regroupe au ravito mais pour ma part, je n'y fait que passer. Jusqu'à celui du Galibier, je ne mangerai que ce que j'avais dans mes poches. J'avais de la place vu que j'avais pris mon petit sac à dos. En haut de cette Croix de Fer, ce sera un petit sandwich jambon.

 

Tout le monde à choisi de ne pas faire le Mollard. Une fois terminé, je me suis dit un instant que j'aurais eu les jambes pour le faire mais ce qui est fait est fait. Nous avalons la descente assez rapidement et sur le bas, j'attends Pascal qui s'est arrêté une minute. On ne reverra plus Gérard qui est parti à l'avant. Je roule fort pour rejoindre Saint Michel de Maurienne ou nous attend un nouveau pointage. Je laisse ma part au buffet pour ne pas me plomber avant l'ascension du Télégraphe. Nous avons récupéré Roger et nous prenons la direction de la montée. Dès les premières rampes, je pars à l'avant. Je grimpe aisément alors que ce col me faisait peur. J'en gardais un très mauvais souvenir mais ce coup ci, tout ce passera bien. Je rattrape un bon nombre de cyclo et je termine les 4 ou 5 derniers kilomètres avec un gars de Chambéry. Comme dans la première montée, la température aura été parfaite avec 19/20°.

 

Il y a un monde fou au sommet. Entre les cyclistes et tous les véhicules qui nous ont doublés, c'est bondé. Je préfère descendre directement sur Valloire. 5km plus bas, je passe les coups de cul pour pointer de nouveau. Là, c'est verres de coca et mes barres. Je suis un peu moins bien avec quelques troubles digestifs mais rien de bien méchant. Le compteur indique plus de 3200m de dénivelé et cela me donne de la force. En effet, ces derniers temps, j'avais un peu de mal a passer cette fameuse barre des 3000. Pascal arrive bien après nous et il montre un peu de fatigue. Il a eu du mal dans ce Télégraphe et estime avoir besoin de 2h30 pour grimper les 15 derniers kilomètres du Galibier. Roger par devant et je propose à Pascal de l'attendre. Il avait raison, c'est peine perdue. Même à faible vitesse, il n'arrive pas a me suivre. Je m'éloigne donc mètre après mètre, laissant mon pote, seul face à ce mythe qu'il voulait tant gravir. Pas simple de prendre du plaisir et de profiter du spectacle quand on est mal. 

 

De mon coté, le vent me posera pas mal de problème. Je suis un poids plume et ces énormes bourrasques perturbent mon ascension. Je fais quelques pauses rapides afin de reprendre mon souffle. La dernière sera pour remettre mes manchettes car l'altitude et le vent me glace le corps. Le spectacle est grandiose et je savoure l'instant. J'ai une pensée pour Bruno, un ami qui m'avait attendu au sommet en 2013 pour me prendre en photo. J'espère le revoir à l'occasion d'un autre brevet.

 

Le ravito est un kilomètre plus bas. Le temps passé a attendre Pascal sera salvateur. Je retrouve de l'appétit et avale grand nombre de rondelles de saucisson ainsi que quelques verres de coca. Même si je dois rester là une heure, je ne veux pas le laisser tout seul. Un accident est vite arrivé et je sais au fond de moi que s'il ne voit aucun visage familier en arrivant, le moral en prendra un coup et les 75km restant deviendront un calvaire. Il arrivera finalement 40 minutes après moi. Je lui laisse du temps afin qu'il se refasse un peu la cerise. Il arrivera même a avaler quelques bricoles.

 

Il est temps de s'engager dans la descente et de filer sur Vizille. J'ai un peu plus de 16km/h de moyenne au compteur et l'espoir de faire au moins 20 de moyenne est encore jouable. J'appelle Pascal pour lui dire de lever la tête car le panorama qui se dresse devant nous est tout bonnement majestueux. Nous redoublons de prudence car les rafales de vent sont terribles. Une fois la descente avalée, reste les faux plats descendants et les bouts de droit. Pascal ne lâche pas ma roue hormis dans les petits coups de cul. Je les passe à mon rythme et je relâche à chaque fois derrière pour qu'il puisse recoller. Je me dis que j'ai bien fait de lui laisser du temps en haut car maintenant, je peux appuyer sur les pédales sans être obliger de lever le pied. Nous passons à la Grave ou nous profitons de la Meije. Quelle beauté ce coin. Il est vrai que ma préférence va aux Pyrénées mais je dois bien avouer que les panoramas sont grandioses. 

 

Mis à part un nouvel arrêt à Bourg d'Oisans pour pointer et avaler quelques collations salées, la route sera avalée au plus vite. Je me sens la soquette légère malgré les kilomètres et le dénivelé dans les cannes. Rien ne pourrait entacher cette magnifique journée. Nous arrivons au château de Vizille à 19h05. Mon compteur affiche 20,4 de moyenne en ayant roulé pratiquement toute la journée devant ou seul. Mission accomplie.

 

Voilà, un beau et magnifique week-end Alpestre se termine. J'ai profité de mes amis que je ne vois plus assez, rencontré quelques cyclistes que je ne connaissais qu'à travers la toile comme Poucet et Pascal Bride du CCK. Bref, un moment de vélo comme je les aime.

 

Au final, 214km pour 4456m de dénivelé...

 

J'en profite pour remercier l'amour de ma vie qui me laisse libre afin de profiter pleinement de ma passion. Merci mon ange, je t'aime.

 

Je vous joint quelques photos de mes autres BRA afin d'illustrer un minimum cet article.

Dans la Croix de Fer...

Dans la Croix de Fer...

Dans le Galibier...

Dans le Galibier...

Le BRA et son parcours historique...
Le BRA et son parcours historique...
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J
Du bon boulot Michel ;-)
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M
Seul finir m'importait. L'idéal est tout de même de se faire plaisir et de ne pas trop en baver mais ça, on ne le sais jamais avant d'être en plein dedans !!!
M
Bravo champion , tu es aussi fort en velo qu en ecriture . Merci .
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M
Merci Eddie. Un petit regret pour les photos. J'aurais du en prendre quelques unes mais quand on se sent bien, on a pas envie de s'arrêter a tout va. Nous avons failli nous voir aussi mais en si peu de temps, j'ai donné la priorité a la famille et surtout au grand père qui a 92 ans. A bientôt j'espère et si vous venez dans les Hautes-Pyrénées, je me ferai une joie de te servir de guide !!!
A
le bonjour,<br /> un seul mot : BRAVO, très belle sortie.<br /> <br /> bonne suite d'été
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M
Merci Alain. Un régal ces grands parcours...<br /> <br /> Bon été aussi.

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