Seul en selle pour une belle balade...
Je dois bien avouer que la perspective de me lever très tôt ne m'emballait pas vraiment mais la journée parfaite étant annoncée par les sites de météo, je prépare mes affaires pour le lendemain matin.
Levé à 5h, me voilà derrière le volant à 5h45. Il me faut 1h40 pour rejoindre Louvie-Juzon ou je vais stationner. J'aurais pu m'arrêter un peu plus tôt dans la commune de Bruges mais vu le parcours envisagé, je préfère me taper la belle bosse en démarrant plutôt qu'en terminant la sortie.
Je rejoins Asson puis Ferrières pour la partie intéressante du Soulor. Les 12 derniers kilomètres sont donnés à 7,5% de moyenne. Je rejoins un groupe de cyclo quelques bornes avant le village et nous discutons un peu. On se quitte en s'engageant sur deux montées différentes. Eux prendrons la route du Spandelles et moi celle du Soulor.
Initialement, j'avais prévu de faire ce Spandelles en hors d'oeuvre mais finalement, je m'étais projeté sur un autre parcours finissant au sommet de Marie-Blanque. Cette première montée se déroule à merveille avec un coeur réglé comme une horloge Suisse. Le revêtement n'est pas terrible mais cela ne casse pas mon rythme. Je ne vous raconte même pas la beauté du panorama dans le cirque du Litor. Je pense m'arrêter un instant pour prendre des photos mais je me sens tellement bien que je ne veux pas perdre du temps. Il ne me faut pas longtemps pour rejoindre le sommet. Je mange une barre et m'élance de suite sur la route de l'aubisque. La vue est splendide sur le cirque. Arrivé au tunnel, ce coup ci, je la fait cette pause en attendant le passage d'une voiture. Il faut dire que je ne suis vraiment pas fan de ce genre d'endroit....
Je n'avais pas souvenir de cette montée en fait et j'ai même été surpris par les lieux bien sympa. Lors de mon dernier passage avec mon ami Chris, nous avions terminé dans le brouillard. Pas évident dans ces conditions de se souvenir de quelque chose. C'est aussi pour cela que je ne voulais pas remettre cette sortie avec ce beau temps annoncé. Quand il fait beau, il faut en profiter. Seul les trois derniers kilomètres sont au dessus de 7%. Le reste n'est qu'alternance de plat et de grimpette.
J'enfile mon coupe vent, mange une barre et me voilà lancé dans la descente sur Laruns. Quand je ne connais pas trop le terrain, je reste prudent. Je ne reprend donc pas énormément de moyenne.
Il ne me reste que quelques kilomètres pour attaquer mon troisième et dernier col du jour, Marie-Blanque. Ce que je craignais arriva. J'avais 23,5° en bas de l'aubisque et en une poignée de kilomètres, me voilà avec plus de 36° au pied de celui là. Mes deux bidons étant remplis, je n'ai plus qu'a pédaler. Pour l'avoir déjà grimpé à deux reprises, je sais que c'est le pied qui présente le plus de difficulté. Pas d'ombre et les plus gros pourcentages. Presque 5 bornes a plus de 8% avec quelques gros passages. Il me faut tenir jusqu'au plateau du Bénou. Le reste sera qu'une formalité. Je transpire à grosses gouttes et j'essaie de prendre un rythme régulier mais la chaleur fausse un peu la donne. Je suis tout de même habitué a grimper dans de telles conditions donc je ne panique pas. J'atteins le plateau et la joie remplace la souffrance. Ce coin est toujours aussi beau avec de nombreuses bêtes et de grandes prairies. Tout ce que j'aime en fait. Les derniers kilomètres passent tout seul hormis quelques coups de cul qui font bien mal aux cuisses. Une fois au sommet, je sais que ma sortie est terminée. Il ne me reste qu'à redescendre et à rejoindre la voiture, 4km plus loin. Je n'aurai pas pris beaucoup de photo mais parfois, on a qu'une seule envie, profiter du moment, juste pour soit, en égoïste...
Au final, 110km pour 2318m de dénivelé...
Une pensée pour ma belle. Je t'aime mon ange....