Petit retour sur mes vacances provençale...
Pour la troisième année consécutive, j'avais réservé deux semaines à Bédoin, en plein coeur du village. C'est vraiment un coin qui me plait. Une immersion totale dans le monde du vélo.
Si on ne comptait pas les deux jours ou je faisais la route, il me restait 13 jours a pouvoir pédaler. Finalement, comme prévu, je roulerai tous les jours. Je privilégie le vélo donc je me couche tôt et me lève tôt. Il règne à cette heure matinale un calme que j'apprécie fortement et je profite d'un petit peu de fraîcheur même si cela ne dur jamais bien longtemps. J'aurai eu pas moins de 35° sur l'ensemble du séjour avec des pointes à 44. Autant dire que si l'on voulait profiter du vélo, il fallait se lever aux aurores.
Dès le premier jour, je ne perd pas de temps et fonce vers ma première ascension du Géant de Provence. J'adore cette excitation qui règne autour de cette montée. Je pourrais faire que ça mais ce serait dommage de manquer tous les autres coins que propose cette sublime région.
Je ne sais pas si c'est la route de la veille mais je ne suis pas à l'aise en grimpant. De mauvaises sensations et un coeur qui monte rapidement dans les tours. Avec tous les accidents qui se produisent sur les pentes de ce Ventoux, je préfère ne pas prendre de risques et finir tranquille. Ce sera la seule ascension ou je me sentirai hors forme. Les 5 autres puisqu'il y en aura 6 au total se dérouleront à merveille. Même si j'ai déjà mis 1h45 sur le versant de Bédoin, elles seront toutes aux alentours d'1h51.
Je m'apercevrai finalement en consultant les données de strava que ce n'est pas un si mauvais temps...
Le retour se fera par Sault et les gorges de la Nesque puis ce sera la petite ascension du col de la Madeleine juste au dessus de Bédoin. Quelques kilomètres en plus et un brin de dénivelé pour bien débuter ce séjour avec 107km et 2122m de dénivelé.
Mis à part ce Mont Ventoux, il y aura quelques petites sorties dans les alentours avec le col de Murs des deux cotés tout comme le col des Trois Termes. Pas de col de la Ligne cette année avec des travaux de goudronnage. Dommage car celui là, je l'adore. Les cols de la Chaine et de Suzette sans oublier les gorges de la Nesque qui présentent un terrain de jeu super sympa et typiquement provençal.
Une fois le coin écumé, il y a une région qui me plait de plus en plus. Les Baronnies Provençales. Là, je prends mon pied. La vue, l'odorat. Tout est réuni pour atteindre un immense plaisir. Les odeurs de pins, de genêt, de lavande. Un véritable enchantement. Je ne ferai que deux sorties sur les hauteurs de Buis les Baronnies. La première avec un circuit que j'avais déjà réalisé l'été dernier. Départ de Buis et passage par les cols de Fontaube et des Aires. Les gorges d'Aulan toujours aussi majestueuses puis les cols d'Aulan, de Peyruergue et d'Ey. Sortie assez courte mais vraiment géniale.
Pour la deuxième, une sortie un peu plus longue me tenait à coeur mais avec cette canicule, je n'avais pas réussi à la placer. Au départ, elle faisait 140km avec 8 cols mais ne voulant pas prendre de risque, je l'avais délestée de 2 cols. Au dernier moment, je propose à mon ami Jean-Pierre (71 ans) de remplacer notre sortie commune par celle ci et nous ne le regretterons pas.
On décolle de Sault avec un peu de fraîcheur pour une fois. Il nous faudra même enfiler le coupe vent pour les premiers kilomètres. On prend la route d'Aurel ou nous attend un sublime champs de lavande puis direction la vallée du Toulourenc et les cols des Aires et de Fontaube. On mange un morceau a Buis les Baronnies et on s'élance dans un long faux plat montant en direction de St Auban sur l'Ouvèze. Le troisième col du jour est le Perty. Ascension assez longue mais pas forcément très pentue. On fait le plein des bidons dans un joli petit hameau et nous continuons notre route. Jean-Pierre monte à sa main et le rythme me convient. Cela m'évite de partir tête baissée et je m'économise un max. Une courte descente sur Laborel et nous voilà de nouveau au pied d'un col. Le col St Jean est plus court mais un peu plus pentu. Il est avalé en peu de temps malgré la pédale cassée de Jean-Pierre. Il devra faire avec jusqu'au bout.
Arrivés sur Sédéron, on s'offre une petite pause en terrasse d'un snack. Ce sera un grand coca pour nous deux puis un bon hamburger et ses frites. JP ne voulait pas manger au départ mais me voyant commander ça, il s'est dit qu'il ne tiendrait pas juste à coté.
Il nous reste plus que 2 cols a franchir. Macuègne qui fait 7km et l'Homme Mort dans son prolongement qui en fait 5 de plus mais sans réels pourcentages. Une fois au sommet, il suffit de se laisser descendre ou presque jusqu'à la voiture. Nous passons par Ferrassières, village de lavande. Impressionnant de voir tous ces champs bleus a perte de vue. Au final, 124km et pas loin de 2000m de dénivelé. Depuis 2015, nous roulons ensemble chaque année et j'éprouve toujours autant de plaisir a partager la route avec mon ami....
Je n'oublie jamais les petits plaisirs de la vie comme ces crèmes glacées auxquelles je succombe régulièrement...
Le bilan de ces vacances est excellent. 1086km et 19627m de dénivelé en 13 sorties. Même si j'adore ce coin, je n'y reviendrai surement jamais en mode solo. Il est évident que pour un cycliste, c'est le paradis de pouvoir rouler chaque jour sans se soucier du reste mais ma chérie me manque éperdument. Mes prochaines vacances provençales seront donc en sa compagnie...
Merci pour la liberté que tu me laisse mon coeur mais je préfère ta compagnie...