2744 mètres et des marmottes de toutes parts...
Aujourd'hui, je me lance dans une ascension de 42kms. Ce sera ma plus longue à ce jour. Bien sur, les premiers kilomètres sont en faux plat montant mais là, je décide d'emprunter l'ancienne route de la Viste qui domine les gorges du Guil. En lieu et place de ce faux plat, je me retrouve avec des pourcentages costaud. La montée est assez courte mais la pente oscille entre 9 et 12%. C'est une route très étroite passant dans la pinède. Le seul souci, les passages en descente jonchés de pomme de pin et d'éboulis. Finalement, les tunnels ne m'avaient pas posés de problème mais je voulais voir à quoi ressemblait ce chemin.
Après un nouveau passage au col de l'ange gardien, j'arrive à l'embranchement du col d'agnel et del'izoard. Il me reste tout de même 26 bornes a gravir. Je passe Château Queyras et sa forteresse, Ville-Vieille et les choses sérieuses commencent à environ 20kms du sommet.
Les premières rampes sont pratiquement toutes à 8%. Je prend le temps de jeter un coup d'oeil à la demoiselle coiffée tout en poursuivant ma route. Les photos viendrons plus tard. Je me trouve dans le Parc Naturel Régional du Queyras et c'est toujours aussi beau.
Les pentes sont vraiment irrégulières et le pourcentage passe de 2 à 10 en quelques mètres. Je dois faire un effort pour rester concentré sur mon objectif car depuis un bon moment, je n'ai d'yeux que pour les marmottes. Passionné par la nature et la faune, je savoure ce spectacle. J'ai hésité à nommer ma dernière sortie " la journée des marmottes " . Je dois me rendre à l'évidence que cela aurait été une erreur. Cette journée, c'est bel et bien aujourd'hui. Il y en a de tous côtés, assises sur des monticules, courant dans l'herbe ou sifflant joyeusement.
Finalement, je me focalise un peu plus sur ma route afin de finir au mieux cette ascension. L'air commence a manquer à cette altitude, le froid s'invite à la fête et le vent se renforce. Après chaque lacet, je profite de son souffle ou je lutte pour avancer. Le coin est vraiment magnifique. Tantôt j'ai une vue sur le massif des Écrins, tantôt sur le sommet. Je fini un peu à la peine mais cela valait bien tant d'efforts. Un coin d'une grande beauté !!!
La vue sur le versant Italien est splendide et je me fait la promesse d'y revenir. Quelques photos, les jambières, les manchettes, le coupe vent et c'est parti pour une longue descente. Je fais très attention car le vent a redoublé de violence et une première embardée me rappelle à l'ordre. Après une dizaine de kilomètres, cela devient plus raisonnable et je peux me lâcher davantage.
Je m'arrête à Ville-Vieille pour retirer ce surplus vestimentaire et je mange un morceau à la terasse d'un bar. Il fait 25° dans la vallée et le soleil est le bienvenu. Je termine cette descente en passant de nouveau par l'ancienne route de la Viste. Il y a les mêmes pourcentages de ce côté mais ils sont bien plus dur a encaisser. Encore quelques tours de manivelles et la sortie prend fin.
101kms pour 2306 mètres de dénivelé en 4h52.
L'ancienne route de la Viste...
Route des gorges du Guil...
Château Queyras...
Col d'agnel, versant Italien...
Col d'agnel, versant Français...
