La clé des champs...
Je prend la route sur le coup des 8h pour me rendre à Colmars-les-Alpes. Depuis ce charmant petit village, j'ai prévu de faire deux cols à plus de 2000 mètres. J'ai choisi de monter le col de Champs en premier car la température est plutôt fraîche. Annoncé à 2080 mètres d'altitude, il fera peut-être moins froid au sommet qu'à celui du col d'allos juché bien plus haut.
Après un court échauffement, je m'engage sur une route étroite qui part dans les bois. Une bonne partie de l'ascension se fait à couvert, sous les sapins. C'est une succession de lacets avec un pourcentage assez régulier. Pratiquement pas une voiture, encore moins de cyclistes. Il faut dire qu'on est déjà fin août et de surcroît un lundi. La route est en piteux état, traversée par une dizaine de dos-d'âne inversés, des passages canadien, et un revêtement digne d'un champs de bataille, bref, une désolation !!!
Dans les derniers kilomètres, je découvre à nouveau un panorama de toute beauté. Une marmotte travèrse devant ma roue, légèrement affolée. Il n'y a que la montagne pour offrir pareil spectacle...
C'est une de mes dernières sorties donc j'en profite au maximum. Je m'assois et je contemple cette nature préservée, simple et belle à la fois. Je suis dans le Parc National du Mercantour...
J'envoie un message à Isabelle afin de partager cet instant magique. Sa réponse m'apprendra qu'elle a fait 192kms et 6 cols la veille avec Michel, pour un dénivelé de 5430 mètres. Quelle motivation !!!
Je reprend ma route après une bonne demie heure d'oisiveté au soleil. Je dois être prudent vu l'état laborieux du bitume. Le pied rejoint, je pars directement dans l'ascension du col d'allos. Il n'est pas vraiment beau mis à part les cinq derniers kilomètres mais c'est tout de même une montée intéressante avec ses 23kms et ses 2250 mètres d'altitude. Les marmottes sifflent à tout va et j'en aperçois quelques unes dans les pâturages. La température est bien remontée depuis ce matin. Il fait 27° au sommet du col.
Je ne m'attarde pas et m'élance de suite dans la descente. Une attention toute particulière dans la première partie car la route est étroite comme sur l'autre versant. Même pas la place pour deux voitures par endroits. Pas si simple lorsque l'on croise un 4x4 ou un tractopelle comme lors de mon retour en voiture !!!
A partir de la Foux d'allos, c'est plus facile et même un descendeur moyen comme moi peu laisser le vélo prendre de la vitesse. Une fois à Colmars, je poursuis ma route un bon moment, profitant de la région. Après quelques bonnes heures de selle, c'est le retour à la voiture.
100kms pour 2085 mètres de dénivelé en 4h46.
Col de Champs...
Col d'allos...