Une belle balade en prévision du BRA...
La semaine dernière, Gérard m'appelle pour me dire qu'il prévoit une grosse sortie en vue du BRA. Il me propose le samedi suivant mais je ne sais pas encore si je serai libre. Je lui donne donc rendez-vous jeudi soir afin de lui donner ma réponse. En effet, nous devons prendre une décision avec mon pote Olivier concernant notre défi des cinglés du Ventoux.
Nous choisissons finalement la raison avec Olivier. Il faut dire que je ne peux pas prendre la route avant 15h30 et je ne me vois pas traverser Lyon en pleine affluence avec les sorties de bureau et les départs en vacances.
Nous prendrons la route depuis Champagnole aux environs de 8h00. Je me lève assez tôt afin d'avaler un gros morceau de Gatosport. Je ne mange pas grand chose en temps normal mais cela me fera un bon apport énergétique. Mes affaires sont prêtes depuis la veille et il ne me reste qu'à préparer les sandwichs jambon.
Je prends la route tranquillement sans savoir combien nous serons au départ. Je sais que Gérard vient accompagné de Gilles mais il se pourrait que Roger soit à nos cotés.
Finalement, cette sortie ce fera à trois. Cela me va a ravir car j'ai fait pas mal de grosses sorties en solo ces derniers temps et un peu de compagnie sera la bienvenue. Nous regardons les parcours tout en préparant les vélos. Il nous faut également remplacer une de mes chambres à air. J'avais du la pincer la veille en changeant mon train de pneu. C'est chose faite en quelques minutes.
Nous décidons d'un commun accord de passer par Saint-Claude pour effectuer la montée des lacets de Septmoncel. Pour le reste du parcours, nous verrons au fur et à mesure.
Le début de sortie est habituel. La route de Syam, tranquille et à l'ombre, les Planches et les Rouges Truites. On discute pas mal en roulant et ce n'est pas pour me déplaire. Nous serons tous les trois sur le brevet des Alpes avec peut-être un ou deux amis supplémentaires. Une fois arrivé sur Saint-Laurent-en-Grandvaux, Gérard aperçoit son frère en balade également. Nous passons quelques minutes à ses cotés en lui donnant rendez-vous en fin d'après midi pour un verre.
Maintenant, direction Saint-Claude. Les deux gaillards qui m'accompagnent n'amuse pas le terrain. Ils sont d'un niveau bien plus élevé que le mien, c'est certain.
Après avoir traversé la ville bondée de monde, nous attaquons les lacets. Il y a environ 10kms de montée et mes deux camarades donnent le ton. Je reste calé dans leurs roues en essayant de ne pas trop puiser dans mes réserves. Il y a pas mal de passages à l'ombre et je dois avouer que c'est une aubaine car nous avons déjà les maillots grands ouverts. Une fois arrivé au sommet, un arrêt à la fontaine s'impose. Une eau bien fraîche nous y attend et j'en profite pour avaler un mini sandwich. Nous prenons la direction de Lajoux puis de Mijoux ou se trouve le pied de notre premier col. La route est la plupart du temps en descente et la moyenne remonte rapidement. Nous arrivons à Mijoux avec un peu plus de 27km/h de moyenne. Gérard nous propose de manger un morceau dans le village car c'est toujours un souci pour trouver quelque chose sur Gex. Gilles demande à une restauratrice si elle peut nous préparer des sandwichs et elle nous installe en terrasse. On profite de se moment très agréable pour bavarder. La patronne nous apporte des sandwichs préparés dans de la grosse baguette. Vraiment idéal pour recharger les batteries !!!
Après pratiquement une heure d'arrêt, nous prenons la direction de la faucille. Je ne l'ai jamais grimpée par ce versant. Ce sera donc un nouveau col à mon actif. Les jambes sont un peu lourdes dans les premiers kilomètres mais la montée est plutôt agréable. Je lâche prise dans le dernier kilomètre avant de les rejoindre sur la partie finale qui propose de faibles pourcentages. Gérard bascule immédiatement dans la descente sur Gex. Ce n'est pas l'idéal pour les photos mais je ne vais pas passer mon temps à m'arrêter. Je descends derrière Gilles durant quelques kilomètres avant de le dépasser à mi-pente. Nous prenons quelques minutes au pied pour définir notre fin de sortie. Nous avons le choix entre rejoindre le Marchairuz en Suisse ou remonter de suite la faucille. C'est cette option que nous choisissons d'un commun accord. Une fois au dessus, nous aviserons du final.
Les dernières années, je monte assez bien cette faucille mais cette fois ci, je suis à la peine dès le pied. Je préviens les copains en leur demandant de ne pas m'attendre. Je n'ai pas pris de coup de chaud comme l'autre jour en Suisse mais je ne suis pas en jambe, tout simplement. Je grimpe à mon rythme, en tournant les jambes sur le 34/28. Le soleil cogne mais ce n'est pas l'agonie pour autant. J'aperçois Gilles un peu à l'avant qui fait le plein des bidons à la fontaine Napoléon. Je l'aurai en ligne de mire un bon moment jusqu'à ce que je le vois arrêté au bord de la route. Je me doutais bien qu'il avait un coup de mou car en montant à 9km/h, il aurait du me distancer sans problème. Je m'arrête à ses cotés quelques minutes. La pause m'est profitable aussi mais surtout, je ne veux pas le laisser seul. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Nous repartons pour les derniers kilomètres et nous voyons Gérard revenir vers nous. Il a déjà terminé l'ascension et revient nous chercher. Je l'informe que Gilles est limite et nous prenons encore deux minutes à l'ombre. Rien ne sert de prendre le moindre risque. Ce coup ci, c'est reparti pour le dernier kilomètre !!!
Nous entamons la descente de suite en direction de la Cure, les Jouvencelles et Prémanon. Nous croisons la route de sept cyclos du club qui partent pour huit jours. C'est la première étape d'un périple qui les emmènera de Dole à Menton. Un arrêt s'impose quelques centaines de mètres plus loin. On en profite pour s'arroser un peu et manger une barre !!!
Nous voilà reparti en direction de Morez. Après le coup de cul à la sortie de la ville, Gérard nous propose de passer par Bellefontaine. Il dit même à Gilles que c'est facile et que cela ne grimpe pas mais ce dernier devrait savoir que c'est un filou. La route n'a en fait rien a envier à un vrai col avec pas loin de 10 ou 12 kilomètres d'ascension. Il a tout simplement à l'esprit de faire 200 bornes et ce détour va nous apporter le kilométrage nécessaire. Une fois au dessus, nous entamons une descente de 12kms pour rejoindre Le Marais et le petit col de la Savine. Je les laisse s'échapper à l'avant car la route est davantage un faux plat descendant qu'une véritable descente et je ne veux pas me mettre dans le rouge. Je les rejoins finalement au sommet du col !!!
Les plus grosses difficultés sont maintenant derrière nous. Nous faisons une halte chez le frère de Gérard qui nous offre des boissons bien fraîches, quelques victuailles et nous discutons un peu du tour de France qui arrivait dans mes Pyrénées. Il est temps de remplir un bidon et de finir cette belle balade. Il nous reste 25kms de descente et mes deux compères envoient du bois. Le compteur ne passe plus en dessous des 40km/h et les kilomètres défilent rapidement. Il nous faut juste redoubler d'attention dans la descente de Syam car un bon nombre de pierres jonchent le sol. Champagnole est en vue et nous finissons la sortie en mode récupération.
On range le matériel dans les véhicules restés à l'ombre. Une fois changés, Gérard nous offres un verre. Merci bien les gars, cette journée était vraiment sympa. Comme le dit si bien l'ami Gégé, " on n'est pas bien ici "
Concernant le brevet des Alpes, je ne sais pas trop ou j'en suis et je verrai le jour J si la forme est au rendez-vous. Une chose est sûre, j'ai envie de poser mes roues dans cette région splendide.
200kms pour 3259 mètres de dénivelé en 8h15.